Eddie, instructeur engagé et pionnier du programme «â€¯Éco-garde subaquatique »
Une rencontre qui change tout
C’est en 2015, lors du Salon de la Plongée, qu’Eddie croise la route de Plongeur du Monde. Touché par le concept, il décide alors de passer son Open Water Scuba Instructor, bien résolu à rejoindre l’aventure. Diplôme OWSI et MF2 en poche, il se représente à l’équipe PDM en janvier 2019. Quelques semaines plus tard, Jérôme le contacte : cap sur l’île de Mohéli, aux Comores, avec Jérôme en chef de mission, Daniel Lancien et Didier Pivin pour former les rangers du parc marin au PADI Rescue. Un premier terrain de jeu loin des sentiers battus.
«â€¯J’avais une grosse expérience de la formation en plongée, mais là, il ne s’agissait pas de touristes : on formait des gens qui allaient travailler avec, les faire vivre, nourrir leur famille, et surtout, protéger un petit bout de planète magnifique. »
Une aventure humaine avant tout
L’expérience est un déclic. Dans la foulée, direction Madagascar pour une nouvelle mission : même enthousiasme, même soif de transmettre, et la découverte d’un pays et d’un peuple d’une incroyable gentillesse.
«â€¯Pourquoi s’arrêter quand tu fais ce qui te plaît ? Les élèves, les équipes PDM, ce sont des valeurs communes, de vraies complicités, et des amitiés qui se créent. »
L’idée d’un programme sur-mesure : l’Éco-garde subaquatique
Tout part d’un CODIR, où Louis relaie une question posée par un responsable d’AMP au Chili : «â€¯Peut-on certifier du personnel pour travailler dans des Aires Marines Protégées (AMP) ? » Les discussions se poursuivent, notamment lors de soirées au “Safari” à Madagascar avec Damien. C’est finalement ce dernier qui, lors de ses vacances à Bali, rédige la distinctive EGS (Éco-Garde Subaquatique), rapidement adoptée par le groupe. «â€¯Son talent et son travail acharné ont immédiatement donné un résultat incroyable : peu de choses ont été modifiées par la suite. »
Jérôme, Patricia, Damien et Eddie peaufinent le projet, l’envoient à PADI : validation immédiate, sans retouche. La première session de formation instructeur EGS est organisée à Montluçon, réunissant une dizaine d’instructeurs.
Répondre aux besoins du terrain
La formation Éco-garde répond à une vraie demande des AMP : disposer de personnel formé, certifié, capable de concilier plongée et préservation de l’environnement marin. La certification PADI apporte une reconnaissance mondiale : 75 % des certifications plongée dans le monde se font sous ce label.
Le programme, court (5 à 7 jours), s’adresse aux futurs ou actuels personnels d’AMP, mais aussi aux étudiants en sciences marines. Il leur offre connaissances et pratique spécifiques, absentes des cursus classiques. La seule condition d’accès : être plongeur Advanced ou équivalent.
Première : une session haute en couleur en Tanzanie
Mars 2025, Tanzanie, île de Mafia : Eddie part seul, épaulé sur place par quelques Divemasters (DM) n’ayant jamais entendu parler du programme EGS. «â€¯Je découvrais l’île, les élèves, les sites… Et les documents étaient en français, alors que tout le monde parlait anglais ou swahili. Un suicide pédagogique programmé ! »
Alors avec le reste de l’équipe, composée de Philippe, Claire, et Sandrine, ils adaptent, traduisent, improvisent : on trouve même un récif artificiel… fait d’un vieux casier abandonné ! Un élève, Masanja, facilite les traductions et l’ancrage local. Au final  : 7 éco-gardes subaquatiques certifiés, des élèves et des partenaires conquis.
Un avenir prometteur
Cette première session prouve la pertinence et l’intérêt du programme. Eddie en est convaincu : «â€¯L’EGS a un bel avenir si elle est bien présentée. C’est une vraie valeur ajoutée pour PDM, un potentiel énorme, et une formation qui peut aussi être financée. »
Côté instructeurs, c’est un vrai défi : «â€¯On aborde des sujets nouveaux, il faut se former avant de transmettre. » Mais la motivation est là, et l’engagement aussi : pour la planète, pour les océans, et pour tous ceux qui veulent s’y investir.
Merci à Eddie pour son témoignage inspirant et son engagement sans faille. L’aventure Éco-garde ne fait que commencer !